L'École normale de Savenay transformée en hôpital militaire américain entre 1917 et 1919

Publié le par AHLS

Les militaires américains investissant l'école normale de Savenay en 1917. L'hôpital militaire aura une capacité de 12 500 lits. : Photos DR

Les militaires américains investissant l'école normale de Savenay en 1917. L'hôpital militaire aura une capacité de 12 500 lits. : Photos DR

Pendant la Première Guerre mondiale, l'école normale de Savenay est réquisitionnée pour servir d'hôpital militaire, français d'abord, américain ensuite. « Quand le conflit débute, les blessés commencent à arriver du front. Les Français installent dans les locaux de l'École normale un hôpital militaire qui, au maximum de ses possibilités, peut accueillir 300 blessés », relate Yannick Boucaud, président de l'Association d'histoire du lycée de Savenay.

« En 1917, les Américains déclarent la guerre aux Allemands. Le corps expéditionnaire américain débarque à Saint-Nazaire fin juin 1917 ». Le maire de Savenay profite de l'aubaine. « François Texier a écrit aux autorités américaines en vantant les mérites de sa commune pour établir pas forcément un hôpital mais une base américaine, en pensant que ça allait faire marcher l'économie locale ». Début juillet, les Américains débarquent à Savenay. « On ferme l'hôpital temporaire militaire français, qui s'installe un peu plus loin. Les Américains restent à Savenay pendant deux ans. Quand ils partent en 1919, la capacité de l'hôpital est de 12 500 lits ». Si le conflit avait perduré, il était même question de porter cette capacité à plus de 40 000 lits.

Barrage et ligne de chemin de fer

Pour s'approvisionner en eau, les Américains construisent un barrage en cinq mois seulement. Et même une ligne de chemin de fer. « Au début, les ambulances allaient chercher les blessés à la gare de Savenay. Ils finissent par construire une ligne de chemin de fer qui monte sur le coteau, non sans difficulté, et atterrit au milieu de l'École normale ». La petite bourgade de Savenay de 3 000 âmes passe à 20 000 avec tous les militaires américains, médecins et infirmières.

M.R.

Presse-Océan

Publié dans Revue de presse

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